
Motricité et Psychomotricité ne veulent pas dire la même chose!
S’il est vrai qu’un temps de motricité est proposé aux élèves de maternelle, les parcours qui y sont construits sont des parcours moteurs (et non psychomoteurs).
Cette activité stimule en effet les capacités motrices des enfants (coordinations, équilibre, régulation tonique), et celles-ci ne constituent qu’un aspect de la psychomotricité. Pour les mêmes raisons, il serait plus exact de parler de motricité fine plutôt que de psychomotricité fine.

Mon enfant tient mal son crayon, il a besoin d’un(e) psychomotricien(ne)
Pas forcément ! Inutile de s’alarmer trop vite. Tout comme l’écriture, utiliser un outil scripteur requiert un véritable apprentissage et ce n’est pas inné. C’est pourquoi une tenue inadéquate du crayon est souvent observée chez les enfants d’âge maternelle, sans que cela ne signifie pour autant qu’il présente une quelconque difficulté psychomotrice. C’est le rôle de l’adulte de lui montrer comment tenir correctement son crayon.
Quelques astuces et certains matériels peuvent aider l’enfant à s’approprier la bonne tenue du crayon (proposer des crayons larges, des manchons/guide-doigts cylindriques ou triangulaires, demander à l’enfant de conserver une bille coincée sous l’annulaire et l’auriculaire tout en mobilisant ses 3 premiers doigts pour tenir son crayon, etc.).

Mon enfant a un trouble de la latéralité car il est droitier et pourtant, il shoote du pied gauche dans un ballon ou encore, il confond sa gauche et sa droite
La latéralité est le phénomène par lequel nous sommes gauchers ou droitiers.
Elle s’affirme lors du processus de latéralisation (enjeu neurologique), qui intervient lors des premières années de vie de l’enfant. On considère que la latéralité est définitive à l’âge de 6 ans. Elle peut être homogène ou hétérogène sans que cela ne soit pathologique. Concrètement, un individu peut présenter une latéralité manuelle à droite mais une latéralité pédestre à gauche.
Un trouble de la latéralité peut être invoqué dans le cas où un enfant hésite encore dans le choix de sa main dominante pour réaliser une même activité, et celui-ci s’accompagne souvent d’une maladresse gestuelle. Il ne faut pas confondre avec l’ambidextrie, pour laquelle un individu peut écrire de la main droite et se brosser les dents avec la main gauche par exemple, sans qu’aucune de ces activités ne fasse l’objet d’un changement de main.
Par ailleurs, la connaissance des notions de droite et de gauche concernent le repérage dans l’espace et n’a rien à voir avec la latéralité.

Mon enfant bouge sans cesse, est-il hyperactif ?
Chez le jeune enfant, l’agitation motrice est fréquente sans pour autant être pathologique. Certains enfants sont plus remuants que d’autres, et ce type de comportement tend à s’apaiser au long de la petite enfance. L’agitation motrice peut aussi être l’expression d’un manque de confiance en soi, d’une recherche de limites éducatives, d’une recherche d’attention, d’un mal-être…
L’agitation motrice est souvent qualifiée d’ « hyperactivité », ce qui peut prêter à confusion.
En effet, ce terme est associé au TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention avec Hyperactivité). Le TDAH est un trouble du neuro-développement, caractérisé par l’association de trois symptômes dont l’intensité et les manifestations varient: déficit de l’attention, hyperactivité motrice et impulsivité. Le diagnostic de TDAH est posé par un neuropédiatre.