Les étapes que l’enfant aura à traverser tout au long de son enfance sont nombreuses et quelques-unes sont plus complexes que d’autres. Malheureusement, aucune méthode miracle n’a vu le jour pour l’acquisition de la propreté, car chaque enfant est unique, a son histoire et a donc un développement qui lui est propre.
IL a besoin de l’adulte pour l’accompagner. Voici quelques pistes qui peuvent vous aider dans cette démarche.
Quand l’enfant est-il prêt ?
Conditions de maturité :
– Physiologique : maîtrise des sphincters ( on a tendance à dire que lorsqu’un
enfant est physiquement capable de descendre seul les escaliers (sur deux jambes),
alors physiologiquement, ses sphincters sont prêts.)
– Nerveuse : les nerfs sensitifs expriment la sensation de vessie pleine ou d’envie
d’aller à la selle.
– Intellectuelle : il comprend ce que signifie « pipi » et « caca ». Il est capable de se
faire comprendre, même s’il ne parle pas.
– Affective : il se sent assez en sécurité affective pour être prêt à grandir.
Les signes qui indiquent que l’enfant est prêt :
– Il est capable de prévenir lorsqu’il a envie d’uriner ou d’aller à la selle. L’acquisition du langage verbal n’est pas indispensable, le langage corporel peut suffire, mais il faut que le parent soit à l’écoute.
– Il est capable d’aller aux toilettes de façon autonome : se déplacer dans la maison,
peut-être ouvrir la porte qui le sépare du pot ou des WC, enlever son pantalon,
s’asseoir et se relever seul des toilettes.
– Il est capable d’exprimer une demande d’aide (pour retirer un bouton, des collants, ou pour aider au nettoyage des fesses, si besoin est.). Toutefois, aidez le dans le choix d’une tenue vestimentaire simple et pratique.
– Il est capable de comprendre lorsqu’on lui demande s’il a envie d’aller aux toilettes.
Les étapes
Elles ne se font pas toujours dans l’ordre évoqué et certaines ne se manifestent pas. Cela est propre à chaque enfant. Mais ce sont des repères pour les parents qui recherchent avidement des indices pouvant laisser supposer que c’est le moment d’accompagner son enfant dans cette démarche. Donc ne vous fiez pas à l’ordre !
– L’enfant tire sur sa couche, ou retire sa couche quand elle est souillée
– L’enfant dit ou signe « pipi » « caca » « couche ». Il comprend les mots, même s’il les mélange. Il sait ce que cela représente.
– L’enfant est familier avec l’objet « pot » ou les WC (ou le réducteur). Il le connaît. Il
sait ce que c’est. Le nomme éventuellement.
– L’enfant tire sur sa couche ou retire sa couche AVANT qu’elle ne soit souillée
– L’enfant est invité à s’asseoir sur le pot, sur les WC, hors condition. Juste pour
essayer. Comme un jouet, comme une chaise. Le parent parle alors de l’endroit où il
est, ce à quoi il sert etc.
– L’enfant fait son premier pipi/caca dans le pot/sur les WC
– L’enfant réitère
– L’enfant fait une pause, il prend conscience qu’il a un contrôle sur son corps.
– L’enfant a des accidents qui l’aident à prendre conscience que sans couche, il ne reste pas sec. Et il prend le réflexe d’aller sur le pot dès qu’il sent l’envie, plutôt que de mouiller son pantalon.
– L’enfant prend le rythme. D’abord le jour, puis la sieste, puis la nuit. Les accidents
s’espacent.
Peurs et blocages
Il peut arriver que votre enfant refuse de faire ailleurs que dans sa couche, qu’il pleure en ayant fait dans le pot, dans ce cas, n’insistez pas et laisser-lui encore du temps. Proposez-lui le pot ou les toilettes d’ici quelques semaines, au risque de le forcer et de lui créer un blocage.
Si votre enfant est dans sa période d’opposition, n’insistez pas non plus pour les mêmes raisons.
En attendant, vous pouvez continuer de lui lire des livres sur le sujet, lui proposer des
couches culottes, en discuter avec lui et le rassurer. Voir qu’ « une chose » sort de lui peut le « choquer », soyez donc indulgent.
Faites-vous confiance ainsi qu’à l’enfant. Ensemble, vous réussirez à franchir avec
brio cette nouvelle étape !